EN IMAGES «Blueline», le train géant de Bolloré à travers l’Afrique de l’ouest
«Blueline», le train géant de Bolloré à travers l'Afrique de l'ouest La ligne de chemin de fer baptisée Blueline traversera 5 pays d’Afrique de l’Ouest, sur près de 3 000 km. Une boucle de 3 000 km, baptisée
«Blueline», le train géant de Bolloré à travers l’Afrique de l’ouest
La ligne de chemin de fer baptisée Blueline traversera 5 pays d’Afrique de l’Ouest, sur près de 3 000 km.
Une boucle de 3 000 km, baptisée la Blueline, qui reliera cinq pays de l’Afrique de l’Ouest et leurs capitales : le gigantesque port d’Abidjan en Côte d’Ivoire, Ouagadougou au Burkina Faso, Niamey au Niger, et les ports de Cotonou au Bénin et de Lomé au Togo. Une partie ne nécessitera qu’une lourde rénovation, entre Abidjan et Kaya (Burkina). Mais pour le reste, sur près de 1 500 km, il faut tout créer, dans des conditions parfois apocalyptiques.
Niger. En plein milieu du désert, quelque part entre Niamey et Dosso. Les habitants des villages alentours observent la progression de la voie.
Niger. Une fois posés sur une plateforme constituée de cailloux concassés, les rails subissent un premier alignement manuel. Une locomotive lestée de 1000 tonnes viendra plus tard ajuster définitivement la voie. Des moyens qui semblent rudimentaires mais qui permettent de construire une voie qui résistera à un environnement et des écarts de températures extrêmes.
Niger. Le long de la Blueline, dans les principales villes, mais aussi dans des coins plus reculés, des lieux de vie sont créés. Ces Bluezones, comme on les appelle, sont totalement autonomes en énergie, grâce à des panneaux solaires et des batteries, les mêmes qui équipent les Autolib en France. L’électricité ainsi produite permet d’apporter de l’eau potable.
Niger. Dans la Bluezone, des ateliers permettent aux femmes de participer à l’activité économique de leur village.
Niger. Tant que le train ne circule pas encore, les gares les plus reculées de la Blueline ont comme un faux air d’«Il était une fois dans l’Ouest». En favorisant les échanges économiques, le train favorisera le désenclavement du pays.
Bénin. Le vieux train de Lomé ne passe qu’une fois par semaine. Vu l’état des voies, le conducteur ne dépasse pas les 20 km/h car les déraillements ne sont pas rares. Il ne lâche pas non plus les rails des yeux car les habitants traversent à tout moment, sans vraiment regarder. Il n’est pas rare qu’il faille stopper le train pour pousser le parasol d’un marchand ambulant qui a installé son stand trop près de la voie.
Bénin. A Godomey, une petite gare perdue à quelques kilomètres de Cotonou, le chef de gare attend impatiemment la rénovation des voies, et l’arrivée du nouveau train, qui permettra de relancer l’activité économique de la région. Et aux habitants de pouvoir à nouveau se rendre en train à la capitale.
Bénin. Près de Cotonou. La vieille locomotive a été retapée et repeinte en bleue pour l’occasion. Elle sera bientôt remplacée par une nouvelle motrice flambant neuve, probablement acheminée d’Afrique du sud. Les wagons, eux, proviennent de Suisse. Il a fallu inverser la clim qui les équipait. L’air chaud qu’elle soufflait était plus adapté aux montagnes helvètes qu’au soleil brûlant du Bénin.
Bénin. Pour le groupe Bolloré, l’aventure Africaine a commencé dans les années 80. Spécialisé dans le transport et la logistique, il y gère aujourd’hui 14 concessions portuaires et 2 fluviales à travers toute l’Afrique de l’ouest. Son patron Vincent Bolloré n’a pas hésité à investir 12 millions d’euros pour acheter à la Chine ces deux portiques flambant neufs qui permettront d’accroître le volume des chargements et déchargements. Et d’anticiper ainsi le boom d’activité que ne manquera pas d’apporter le train.
Source : www.leparisien.fr