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Entretien des nominés du concours Arturbain : Donner l’envie de vivre à Walia

  Archicaine : Bonjour à vous, Messieurs Abdoul ALLAHOUGAM et Paschy KARIBAYE, www.archicaine.org  s’intéresse à vous dans son dossier spécial sur votre établissement EAMAU. 1. Nos lecteurs ne vous connaissent pas encore, raison pour laquelle notre première question sera

 

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Archicaine : Bonjour à vous, Messieurs Abdoul ALLAHOUGAM et Paschy KARIBAYE, www.archicaine.org  s’intéresse à vous dans son dossier spécial sur votre établissement EAMAU.

1. Nos lecteurs ne vous connaissent pas encore, raison pour laquelle notre première question sera : Qui êtes-vous ?

R. Nous sommes des étudiants en master respectivement en Gestion Urbaine et en Architecture à l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme, institution inter-Etat de l’enseignement supérieur et de recherche.

2. Archicaine : Donner l’envie de vivre à Walia, qu’est-ce qui a motivé le choix d’un tel thème pour le concours Art Urbain ?

R. Le choix du thème a été guidé par la problématique du concours en elle-même. Il était question de valoriser les quartiers en périphéries de la ville. Nous voulons rendre attractif le quartier de Walia qui est délaissé malgré les potentialités de la zone. Ce quartier est désormais la destination des jeunes qui commencent à s’intégrer dans la vie active car l’accessibilité foncière y est effective. Aussi, bien que le quartier soit dans le périmètre communal, il manque sérieusement d’infrastructures de base, cela s’explique par son relief dépressif. Nous avons estimé qu’il faut trouver une méthode d’aménagement urbain qui puisse revitaliser la zone d’où la formulation du thème.

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3. Archicaine : Pouvez-vous nous décrire ce projet en quelques lignes ?

R. Notre esquisse consiste à établir un lien direct, attractif entre la capitale du TCHAD N’Djaména et le quartier périphérique Walia. Cela passe par une redéfinition de la mobilité. Etant séparée du centre-ville par un fleuve, nous avons proposé une circulation fluvial restreinte pour éviter les embouteillages et faciliter ainsi l’accès à la zone. Ensuite, nous avons intégré la notion d’éco-responsabilité par la réorganisation des espaces de cultures et l’aménagement d’un petit parc.Le quartier existe déjà, nous avons donc privilégié un mode de transport en intérieur plus respectable de l’environnement à travers un large réseau de piste cyclable. Sur le plan architectural, le type de logement que nous avons proposé, s’intègre facilement au paysage urbain de la zone.

4. Archicaine : Quels ont été vos sentiments en voyant votre projet nominé dans le cadre de ce concours ? Est-ce votre premier concours ou avez-vous déjà participé à ce genre de compétitions ?

R. Nous étions à la fois surpris et ravi. C’est la première fois que notre duo participe à ce genre de compétition internationale. Le moins qu’on puisse dire ce que nous sommes heureux de voir notre esquisse parmi les 19 présélectionnées sur les 83. Nous profitons de l’occasion pour remercier tous ceux qui ont voté pour notre esquisse sur le site : www.arturbain.fr et même si nous n’avons pas remporté ce concours, nous avons tout de même eu la 7eme place avec une mention spéciale.

5. Archicaine : Vous êtes tous les deux étudiants dans des filières assez différentes, malgré quelques similitudes et vous avez des formations de bases aussi différentes, quel a donc été le défi le plus grand à relever dans le cadre d’une telle collaboration ?

R. L’un des défis que nous avons dû relever dans le cadre de cette collaboration a été de prendre de la hauteur dans nos façons de réagir en ayant un apport considérable dans nos domaines respectifs. Il y a aussi la manière dont chacun de nous deux comprend le sujet, étant donné que le sujet parle d’un problème urbain qui est celui de la mobilité. Mais tout compte fait, nous sommes des techniciens de la ville ; et les problèmes urbains, nous les constatons de la même façon. Pour y apporter des solutions il faut planifier. Nous sommes aussi appelés à travailler ensemble, nous devons donc avoir l’esprit ouvert pour mieux collaborer.

6. Archicaine : Pensez-vous que la ville africaine se porterait mieux si ce genre de collaboration était multiplié ?

R. Prenez une feuille et soufflez-la, puis prenez un paquet de feuille et soufflez-les. Le résultat est évident, et de la même façon l’Afrique se porterait bien mieux si de telles collaborations étaient entreprises. Le problème des villes africaines est en général un problème de conflits de compétence. Nous pensons que pour y remédier, les professionnels de la ville doivent collaborer pour mieux penser nos villes.

7. Archicaine : Et, comme pour fini en beauté, comment définiriez-vous “la ville africaine parfaite” ?

R La ville africaine parfaite n’existe pas. Cependant, on peut avoir des modèles de villes. Pour nous, la ville idéale serait ancrée dans le développement durable, une gestion parfaite et une appropriation effective des habitants. Tout cela passerait par une gouvernance locale très participative.

 

Interview réalisée par

Guy-Cédric KONAN

Rédacteur en Chef chez Archicaine
Master 2 Gestion Urbaine : Planification Territoriale et Collectivités Locales

École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU)

BP 2067 Lomé, TOGO

guy.cedric.konan@gmail.com

+228 92 856 294 / +228 98 762 832 / +225 47 914 605 / +225 02 144 225

 

guy.cedric.konan@gmail.com

Gestionnaire Urbain / DIE-GU est diplômé de l'Ecole Africaine d'Architecture et d'Urbanisme de Lomé au Togo. Il est présentement Chef d'Agence Côte d'Ivoire chez KODJI Agency, mais aussi et surtout Rédacteur en chef bénévole chez Archicaine Webmagazine depuis 2013. Simple et dynamique, ce jeune ivoirien est passionné d'entrepreneuriat et de sport automobile.

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