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BENIN.Le village des paysans comme université du savoir traditionnel amélioré

A Lokossa au BENIN le Dr Babadjide, vétérinaire de formation, élève des volailles et des lapins dans une logique qu'il appelle "anti universitaire" depuis 12 ans.Un modèle parfait pour le développement du village. La maison

A Lokossa au BENIN le Dr Babadjide, vétérinaire de formation, élève des volailles et des lapins dans une logique qu’il appelle “anti universitaire” depuis 12 ans.Un modèle parfait pour le développement du village. La maison du Paysan, c’est une surface de 700 m² sur laquelle il élève ensemble lapins, poulets, pintades, dindons, cabris, porcs, aulacodes et pigeons dans une synergie parfaite.

Tout a commencé par le COMPLEXE VETO AGRO PASTORAL “Gaston-Joseph” (COVAP) de Lokossa. Ce complexe a été initié sur fond propre en 1993 par Michel BABADJIDE dans le but de s’auto employer, de créer des emplois et de participer au développement réel de l’élevage au Bénin. Il emploie à ce jour, quatre personnes. Le COVAP comporte deux entités à savoir :

Le Cabinet – Pharmacie Vétérinaire – conseil :

il s’occupe de la vente des produits vétérinaires des intrants zoo technique, de la vente de différentes provendes des soins aux animaux et du conseil aux éleveurs

La maison du paysan : elle s’occupe de la production animale de la Formation et du Réveil Agro pastoral en relation avec le CEPROEMIR : Cercle d’Etude pour la Promotion de l’Elevage en Milieu Rural.

La maison du paysan

L’université enseigne la séparation des races et la Maison du paysan les élève ensemble et utilise les synergies qui existent entre ces différentes espèces pour créer de la valeur ajoutée. A la Maison du paysan, les poules locales et les dindes sont utilisées pour  couver les œufs des pintades, les porcs mangent les intestins des lapins abattus, les peaux des lapins sont transformées en asticots pour renforcer l’alimentation des volailles qui de leur côté bénéficient aussi du gaspillage occasionné par les lapins et les aulacodes. Le village ne peut exister autrement ; et pourtant, l’université interdit çà. C’est la faisabilité que démontre  la maison du paysan. C’est l’apport de la maison des paysans au développement du BENIN de l’Afrique. Pour le promoteur, c’est ce que devrait être la maison d’un paysan si l’université avait atteint ses objectifs de formation des cadres africains. C’est ce que devrait être la maison d’un paysan si les stratégies dites de développement, qui ont englouti des millions de milliards, n’avaient pas donné la pauvreté.

LE MAG – Michel BABADJIDE – Benin par AFRICA24

Le Docteur vétérinaire Michel Babadjide a  mis en place à la maison du paysan, des techniques simples basées sur les lois universelles, le comportement et la physiologie animale pour produire à partir de 10 poules locales, 300 poulets vivants en 6 mois : Le rêve de tous les paysans de la terre.

Avec la maison du paysan, c’est une vraie révolution qui commence; une vraie rentabilisation de l’agriculture familiale, des spéculations agro-pastorales dans nos villages bref : un départ pour la restauration économique de nos villages qui croupissent sur le poids de la pauvreté. Imaginons alors un peu si chaque paysan pouvait avoir une maison pareille, non seulement, on aurait atteint l’autosuffisance alimentaire dans chaque ménage, donc pour chaque pays mais surtout, on pourrait proposer au monde entier, un surplus de viande naturelle et écologique.

La pauvreté ne peut jamais être villageoise : C’est la conviction du  promoteur : Dr Michel BABADJIDE Vétérinaire Fermier  

Le réveil Agropastoral, initié par la maison du paysan depuis 2000, apparait aujourd’hui comme une arme de mobilisation sociale, de lutte contre la pauvreté, la faim et permet de créer des emplois durables et confortables en milieu rural.


Depuis 2000 Michel BABADJIDE a initié “Le Réveil Agro-pastoral” après le constat suivant :

Malgré les potentialités naturelles abondantes dont ils disposent, les paysans vivent dans une pauvreté sans pareil. Leur quotidien est caractérisé par un faible rendement des productions agricoles et une mortalité très élevée au niveau des productions animales malgré l’encadrement et les milliards déversés chaque année dans l’agriculture. Une enquête qu’il a réalisée dans trois arrondissements différents, auprès des ménages ruraux du Bénin en janvier 2000, a révélé que chacun de ces ménages (élevant 5 poules),perd en moyenne 70 à 90 œufs non éclos tous les ans de même qu’un minimum de 100 poussins de moins de 2 semaines d’âge. Pour un seul Arrondissement de 2000 ménages, la perte en poussins est estimée à plus de deux cent mille unités (200.000), soit une perte de plus de deux cent millions de francs (200 000 000 FCFA) sans compter que chaque année, la volaille traditionnelle et les petits ruminants payent un lourd tribut à la pseudo peste aviaire, au choléra aviaire, à la coccidiose, aux verminoses et à la peste des petits ruminants. Malgré tout cela, la population demeure indifférente et ignorante par rapport aux soins vétérinaires et aux techniques de conduite des élevages traditionnels et de productions végétales.
Ce tableau bien qu’alarmant laisse les agro éleveurs dans un état d’indifférence suicidaire que qu’il caractérise de léthargie agropastorale.

Pour les réveiller et les amener à se prendre réellement en charge par des mécanismes naturels, il a mis en place un module de sensibilisation intitulé:

“La pauvreté n’est pas villageoise” qu’il déroule à travers les villages .

L’objectif de se module est d’amener les paysans à se découvrir ; à comprendre l’état comateux dans lequel ils se trouvent, les amener à opposer le tableau dramatique de leur condition de vie à l’abondance naturelle qui caractérise leur milieu de vie. Ainsi, il les amène à se rendre compte qu’il n’a pas de raison que la pauvreté se soit installée à la place d’un paradis terrestre que constitue le village: lieu, à partir duquel la vie a commencé. Lieu qui a abrité Adam et Eve. Il  les amène à prendre conscience de l’abondance naturelle dans laquelle ils baignent quotidiennement. De même, à accepter de se faire former  d’une manière pratique sur place, dans leur propre village afin  de transformer la nature en lapins, aulacodes, ruminants, porcs, volailles locales avec des techniques nouvelles adaptées à la réalité villageoise. Le réveil Agropastoral initié par la maison du paysan depuis 2000 apparait aujourd’hui comme une arme de mobilisation sociale, de lutte contre la pauvreté et la faim et permet de créer des emplois durables et confortables en milieu rural . Des résultats concrets sont obtenus dans plusieurs villages et peuvent être partagés .

Dans ce reportage il explique que la formation des éleveurs doit être adaptée et tenir compte des savoir-faire traditionnels et non pas copiée sur ce qui se fait en Europe.

Dr Michel BABADJIDE 
Vétérinaire-Fermier Lokossa (Bénin)

Tel.: +(229) 95 42 48 21 ou +(229) 90 94 19 28 ou +(229) 97 14 20 88

Email: mbabadjide@yahoo.fr

Source  http://maisondupaysan.org/

 

nicouer@yahoo.fr

Architecte diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, Consultant en Innovation, Steve est le fondateur et directeur de publication du webmagaine archicaine.

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1 COMMENT
  • Laurent Kabuyaya 13 juin 2020

    Merci beaucoup de ce texte ‘la pauvreté n’est pas villageoise ” je vais bientôt commencé dans une des langues congolaises le lingala ” ofunguli mayele na ngai” vous m’ouvrez l’intelligence .L’élevage des lapins , des dindons des cobayes ensemble .Je suis à Goma en RDC le suis aussi informé sur la surface de 700m2 j’en ai 506 m2 vraiment avec mes 23 lapins et deux poules locales je serai votre disciple monsieur Michel

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