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MAROC – Agadir, l’école maternelle bioclimatique du village d’Aknaibich

[vc_row][vc_column][vc_column_text]L'école maternelle bioclimatique du village d’Aknaibich, près d’Agadir au Maroc ! Après six mois de travaux, les jeunes écoliers âgés de 3 à 6 ans ont pu s’installer avec leur institutrice, dans leur toute nouvelle salle

L’école maternelle bioclimatique du village d’Aknaibich, près d’Agadir au Maroc !

Après six mois de travaux, les jeunes écoliers âgés de 3 à 6 ans ont pu s’installer avec leur institutrice, dans leur toute nouvelle salle de classe. Ce projet a été réalisé grâce au soutien du programme Action Carbone Solidaire de la FONDATION GOODPLANET et des architectes Dorian Vauzelle du collectif Mamoth, Nicolas Coeckelberghs de l’association BC Studies ainsi que de Franck Stabel qui a assuré le suivi du chantier.

Cette construction a privilégié l’utilisation de matériaux naturels, disponibles sur place et peu transformés pour limiter l’impact environnemental du bâtiment : galets de la rivière, terre crue, paille, bois et roseaux. Les architectes ont puisé leur inspiration dans le savoir-faire traditionnel marocain du pisé et de l’adobe (brique de terre crue, d’eau et de paille, moulée puis séchée au soleil) en y ajoutant des techniques modernes solaires passives et d’efficacité énergétique.

L’école est située dans la nouvelle partie de la ville, où la plupart des bâtiments sont construits en béton.Suite à un atelier avec les membres de la communauté, il a été décidé de construire le nouveau bâtiment de classe sur l’architecture traditionnelle de la vieille ville, qui se compose des structures en terre disposés le long de ruelles étroites.

Le résultat : c’est une classe confortable en toute saison, qui garde la chaleur en hiver et reste fraîche en été. Le bâtiment a également des propriétés parasismiques, essentielles dans cette région à haut risque !

Son style pourrait être appelé un nouveau  langage vernaculaire, inspiré par les typologies locales, matériaux et techniques, tout en ayant en même temps un regard contemporain, de bonnes performances et la conception bioclimatique antisismique”, a déclaré les architectes dans un communiqué.

Les techniques de constructions traditionnelles utilisées dans le projet comprennent l’utilisation de fondations inclinées à partir de la pierre locale, et les murs de soutènement  formés à partir  de brique d’adobe séchées – un bloc de construction à base de boue. Ces murs sont finis avec un rendu constitué de terre, de paille et de sable.

Un mur épais orienté sud avec de petites et profondes ouvertures aide à minimiser l’effet solaire indésirable pendant la journée, mais stocke la chaleur du set libère progressivement en cas de besoin dans la soirée.

Les murs intérieurs sont faits en pisé et fini avec un enduit en argile pour donner une finesse qui permet à la lumière de réfléchir .

L’équipe a également conçu l’aménagement paysager de l’aire de jeu , qui est protégée par une pergola recouverte avec le rotin qui intègre également des sièges de sorte qu’il peut être utilisé comme une salle de classe extérieure.

Ce projet va maintenant permettre aux enfants du village d’être scolarisés plus tôt puisque jusqu’à présent, ils ne commençaient l’école qu’à partir de 6 ans (âge obligatoire légal au Maroc). Ils seront ainsi mieux préparés aux défis qui les attendent avec l’apprentissage de 3 langues dans 3 alphabets différents : leur langue maternelle, le berbère, et 2 nouvelles langues : l’arabe et le français. Préparés plus jeunes à ces challenges, ces enfants ruraux auront ainsi moins tendance à abandonner l’école au moment du cap de l’entrée en collège en ville.

Le chantier a également été l’occasion de valoriser les artisans locaux en construction terre. Ces « mâalems » ont pu transmettre leur savoir-faire à de jeunes apprentis et ont été conviés à Casablanca pour réaliser des démonstrations auprès d’architectes marocains et étrangers.

Ce projet a initié la synergie de tous les acteurs locaux, de la mise à disposition du terrain (par la délégation du ministère de l’éducation) à l’achat de mobilier et d’équipement scolaire pour les élèves (par la commune), en passant par l’aide logistique fournie par l’association Tamount. Dans le village d’Aknaibich, les jeunes aussi se sont mobilisés pour accueillir les architectes sur place, et les parents se sont organisés pour le futur entretien du bâtiment.

source www.goodplanet.org

Images MAMOTH et BC Architects.

nicouer@yahoo.fr

Architecte diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, Consultant en Innovation, Steve est le fondateur et directeur de publication du webmagaine archicaine.

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