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Les énergies renouvelables – ARCHIDAR

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Les énergies renouvelables, loin d'être un phénomène de mode sont devenues une thématique que tous les Etats du monde prennent désormais en compte dans la lutte contre le changement climatique et dans le souci d'un

Les énergies renouvelables, loin d’être un phénomène de mode sont devenues une thématique que tous les Etats du monde prennent désormais en compte dans la lutte contre le changement climatique et dans le souci d’un développement durable. Pour ce faire les notions sur ces énergies sont devenues primordiales pour les bâtisseurs de l’Afrique, espoir d’un lendemain meilleur.

Bien de structures et d’associations s’investissent dans cette bataille et parmi elles, la startup Archid’Ar qui s’est donné la mission de former pour sa première promotion des jeunes de divers horizons des écoles d’architectures et de génie civil de Lomé en théorie et pratique avec des structures partenaires spécialisées en BTP et installations d’énergies renouvelables de la place.

Cette formation qui s’est déroulée dans la prestigieuse école sous-régionale d’Architecture et d’Urbanisme EAMAU s’est soldée par un concours de projet dont quatre (04) lauréats ont reçu une mention spéciale :

–  KENFACK ZANKIA Winnie Audrey – Cameroun

– SONKIN TEMKENG Stéphane – Cameroun

– KOLANI Kibir – TOGO

– KEZEBO NGANMO Kessel – Cameroun

Dans cette rubrique, découvrons le projet “ SOFT-lighting” de SONKIN TEMKENG Stéphane- Cameroun- Jeune étudiant en Master 1 à l’EAMAU.

 

Soft-lighting

« Un projet d’éclairage public intelligent pour les villes africaines »

Contexte de création du « SOFT-lighting »

En France, on compte environ 9 millions de points lumineux pour une consommation annuelle de 5,6 TWh et le coût moyen pour cet éclairage est d’environ 24 euros par habitant (chiffre de 2011). Ces installations ont en moyenne 35 ans, pour une longévité initiale d’une vingtaine d’années… La vétusté des équipements actuels participe aussi à cette facture (et fracture) énergétique importante, sans compter les travaux de réparation et de remplacement induits.

En termes d’émissions de CO2, l’éclairage public n’est pas non plus exempt de torts. On estime à 85 000 tonnes les émissions qui en sont issues chaque année. Dans le tertiaire, l’impact s’élève à 4 000 000 de tonnes de CO2. Au niveau mondial, l’éclairage représenterait 5% des émissions totales de gaz à effets de serre. La pollution lumineuse dégagée par nos villes, également, aurait un impact sur notre écosystème. Elle serait à l’origine, en outre, de perturbations dans nos cycles de sommeil et ceux des animaux, désorienterait les animaux nocturnes, et pourrait modifier leurs comportements de façon profonde.

Les villes africaines sont particulièrement très déficitaires en termes de services urbains (transports urbains de masse, éclairage public, assainissement, etc..) ; ces services sont difficilement imputables aux bénéficiaires et présente une importance vitale. Au Cameroun par exemple, les 14 lampadaires qui alimentent le quartier présidentielle Etoudi représente une facture mensuelle de 9 millions de FCFA ; il s’en suit que les   6 600 points lumineux qui assurent l’éclairage public coûtent mensuellement 4 milliard de Franc CFA[1] . Selon des chiffres récents d’EDF et l’Ademe, l’éclairage public des rues représente à lui seul une consommation de 6 térawatts-heure par an, ce qui coûte environ 700 millions d’euros chaque année aux collectivités.

Essentielle à la sécurité et à l’attractivité des villes, il est cependant inconcevable d’abandonner la lumière émanant des lampadaires ; une étude réalisée en 2016 par KARATECH Toulouse montre que nous éclairons la nuit à pleine puissance Lorsqu’il n’ya personne pendant les 2/3 de la nuit. En ce sens, réfléchir à de nouvelles façons de concevoir l’éclairage public afin que celui-ci réponde aux besoins en lumière des humains tout en respectant davantage les contraintes environnementales et énergétiques s’avère essentiel. Le concept « soft lighting » semble sur la bonne voie !

 

Comment marche le « SOFT-lighting » ?

L’objectif du soft-Lighting est de réduire la consommation énergétique et préserver l’écosystème, tout en optimisant la sécurité et le bien-être des usagers

  • Le dispositif

-Panneaux solaires – onduleur – régulateur – batterie – lanterne de type LED avec capteur intégré – Mat –massif béton

  • Le principe de fonctionnement

Le soft-lighting est un système d’éclairage public qui pourrait réduire drastiquement notre consommation en énergie et permettre aux communes de réaliser d’importantes économies. Son principe ? Rendre les lampadaires « intelligents » et faire en sorte qu’ils ne s’allument la nuit que lorsque c’est vraiment nécessaire. Une bonne nouvelle tant pour les finances de nos collectivités que pour l’avenir de la planète.

Ce système innovant pourrait changer la donne en termes d’éclairage public si l’idée est adoptée par les décideurs. Équipée d’un capteur et d’un analyseur de masses lumineuses, elle permet aux lampadaires de ne s’allumer que lorsque c’est réellement nécessaire, à savoir lorsqu’un individu ou une voiture s’approchent. Captant la présence humaine dans un rayon de 40 mètres, le lampadaire est en mesure de s’allumer, mais aussi de transmettre l’information aux autres équipements lumineux qui réagissent en conséquence.

Car il fait parfois assez clair en cas de pleine lune, le soft-lighting system calcule en temps réel la puissance lumineuse nécessaire en fonction de la luminosité, et adapte la luminosité de ses LEDs en fonction. De plus, les capteurs se veulent assez précis. Ainsi, elle ne s’allumera pas si le mouvement émane simplement du vent dans une branche d’arbre, ou d’un chat opérant sa ronde nocturne. En revanche, elle sera en mesure de moduler l’éclairage dans son intensité, et de varier sa direction en fonction de la trajectoire et de la vitesse de l’individu. Il s’agit en quelque sorte d’un lampadaire intelligent et bienveillant qui s’adapte aux besoins individuels. Une fois la rue vidée, le lampadaire s’éteint, mettant fin à une potentielle pollution lumineuse et à une consommation énergétique inutile (ce qui devrait ravir dans le même temps les amoureux des étoiles).

 

Les avantages du « SOFT-lighting » ?

Économies d’énergie

Les détecteurs de mouvement réduisent la facture énergétique et les coûts associés ainsi que les émissions de CO2. La production d’électricité 100% autonome est assurée par les panneaux solaires photovoltaïques. Les panneaux solaires assurent 0 FCFA de facture

Sécurité

Les détecteurs de mouvement permettent de fournir le bon éclairage au bon moment en milieu urbain et résidentiel. Ils ont un effet dissuasif sur les personnes malveillantes.

Bien-être

Un mauvais éclairage a des effets négatifs sur l’ambiance générale de la zone considérée. Par contre un éclairage excessif peut affecter le confort des résidents. Ainsi les détecteurs de mouvement permettent de trouver le bon équilibre et de répondre aux attentes des différents usagers.

Préservation de l’écosystème

L’éclairage artificiel peut dans certains cas affecter la biodiversité et perturber nos écosystèmes. Ainsi les détecteurs de mouvement permettent de limiter cet impact et de préserver les écosystèmes en utilisant une quantité modérée de lumière. Ne nécessite aucuns travails lourds de tranchée, de terrassement, de démolition : un simple ancrage au sol suffit.

 

MOTS-CLÉS : SOFT-lighting”, énergies renouvelables, SONKIN TEMKENG Stéphane, Archid’Ar, EAMAU, éclairage, solaire, photovoltaïque

Auteur : GERALDO ESSI Farida

[1] Plan de déplacement urbain de Yaoundé 2013

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faridageraldo24@gmail.com

Architecte-urbaniste diplômée de l’EAMAU (Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme à Lomé au TOGO). Depuis peu intégrée dans l'Ordre National des Architectes du Togo. Elle a une vie associative très épanouie, ce qui lui a valu de défendre les valeurs de son métier à travers son implication en tant que responsable de l’équipe Webmagazine Archicaine au Togo.

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