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PROJET DE FIN D’ETUDES : CENTRE DE MISE EN VALEUR DE LA CULTURE PYGMÉE EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

PROJET DE FIN D’ÉTUDES École supérieure Privée d’Architecture et des Beaux Art IBN KHALDOUN PRÉSENTE PAR NGANYADE ZOWE Vahid ANNEE : 2016 Situation :  Mbaïki – Centrafrique Superficie du terrain : 2.3 ha Surface utilisé : 5000 m² en R+1 REFLEXION ET APPERCU GENERAL : Les

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

École supérieure Privée d’Architecture et des Beaux Art IBN KHALDOUN

PRÉSENTE PAR NGANYADE ZOWE Vahid

ANNEE : 2016

Situation :  Mbaïki – Centrafrique

Superficie du terrain : 2.3 ha

Surface utilisé : 5000 m² en R+1

REFLEXION ET APPERCU GENERAL :

Les difficultés que vivent les peuples autochtones (peuples racines), représentent un problème mondial et touchent la plupart de nos sociétés africaines. Les pygmées font partie de cette population qui subit des injustices. Ils sont situés dans la sous-région de l’Afrique centrale, et sont en voie de disparition, à cause des multiples procédés d’exploitation minières et de déforestation entrainant leur déplacement massif ; et ceci malgré qu’ils constituent un patrimoine culturel à cause de leur mode de vie ancestrale à savoir : une symbiose avec l’environnement, la nature, et leurs connaissances traditionnelles et spirituelles.

Ces multiples problèmes culturels doivent susciter l’attention de tous les acteurs de la société, d’où est notre décision de concevoir un centre de mise en valeur de la culture pygmée en Centrafrique, qui est une réaction et un apport de réponses aux problèmes du secteur culturel de notre pays.

PHILOSOPHIE :

Les pygmées constituent un grand patrimoine culturel en Centrafrique, car ils sont les premiers habitants du territoire et possèdent tous les secrets de vie en forêt. Étant un peuple semi-nomade, ils sont toujours retranchés dans les grandes forêts et vivent à l’état primaire de l’homme. Leur musique, leurs langues, leur spiritualité, leurs pratiques ainsi que leurs constructions font d’eux un peuple unique. Le projet se veut d’être un pôle de promotion de cette culture tant méprisée et oubliée par la société, en utilisant tous les moyens d’expression, de l’art et de l’architecture pour sensibiliser le grand public à découvrir d’avantage les pygmées, de prendre conscience de leurs difficultés et les aidés à garder leur terre et de minimiser les différentes exploitations forestières qui cause la régression de la population. L’objectif est de créer un centre, adapté à leur mode de vie, qui préserve leur histoire et qui leur offre des différentes activités dont ils seront eux même les acteurs. Le projet contiendra un ensemble d’espaces :  musée, des espaces d’apprentissages et de sensibilisation de la culture pygmée, des espaces de participation aux arts des pygmées (musique, danse, théâtre…) et des espaces de rencontre et de consommation permettant de découvrir l’univers naturel et les plantes servant dans leur gastronomie.

CONCEPT ET FONCTIONNALITE :

L’objectif était de réaliser une architecture adaptée, qui exprime dans la mesure du possible la culture pygmée et qui s’intègre dans un environnement spécifique (zone forestière). Sa conception doit prendre en compte l’accessibilité à un public élargi.

Le concept du projet repose sur une transposition de certains éléments subtiles présents dans la culture pygmée (et la société), en une architecture adaptée au contexte environnemental du site.

En se plongeant dans la culture pygmée, nous avons été impressionnés par leur mode de vie. Nous nous sommes rendu compte que la centralité est la base de la société, que ce soit dans la constitution d’un campement, ou même les activités quotidiennes festives à savoir les contes, les chants et les danses. Et aussi le sac de cueillette « Nzangi » qui est très important car il permet le transport de toutes choses y compris le port des bébés par les femmes pour exercer leur activités (chasses, cueillette et pêche artisanale). Ainsi, la première idée en présence du terrain situé à Mbaïki, dans le Sud-Ouest du Centrafrique (une zone à forte présence des pygmées), était que l’on retrouve cette centralité en plusieurs entités de fonctions différentes et animées en un parcours susceptibles de créer une image architecturale en termes de formes, de textures et de matériaux qui s’intègrent dans l’environnement.

Le programme est matérialisé par quatre entités centrales de fonctions différentes et relié par des unités de circulations horizontales et verticales, décrivant une scène de parcours pour permettre aux visiteurs de découvrir cette culture. Chaque entité a une fonction et regroupe plusieurs espaces concernés. En outre, la notion de centralité dans le projet est exprimée par une structure en bois « lamellé-collé », rappelant le sac de cueillette pygmée « Nzangi ». Cette technique est adaptée aux zones forestières et permet aussi de développer des procédés de construction non utilisés encore en Centrafrique. Ainsi, afin de rendre le projet plus autonome, nous avons créé des unités d’habitation « villages Nzangi » pour les personnes qui voudront passer quelque jours dans l’apprentissage et un campement pygmée qui les accompagne.

 

nicouer@yahoo.fr

Architecte diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, Consultant en Innovation, Steve est le fondateur et directeur de publication du webmagaine archicaine.

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